Mode de financement s'inspirant des modèles de crowdfunding artistiques, le crowdfunding immobilier n’est pas un investissement immobilier.

Comprendre le crowdfunding immobilier
Contrairement à un financement participatif artistique, l’investisseur du crowdfunding immobilier est rémunéré pour la somme prêtée aux promoteurs immobilier par le biais d’intérêts qui peuvent atteindre jusqu’à 13 % par an. Un taux de rendement particulièrement élevé et très attractif.
Pour bien comprendre comment le crowdfunding fonctionne, il faut distinguer les 3 acteurs de ce mode de financement, chacun ayant des finalités différentes :
• Le promoteur immobilier : il cherche à avoir un financement pour la construction ou la rénovation d’un bien immobilier. Ce financement vient souvent en complément d’un crédit bancaire.
• La plateforme de crowdfunding : son rôle est de mettre en relation investisseurs et promoteurs.
• Les investisseurs : ce sont souvent des particuliers qui sont en recherche d’un investissement rentable pour une épargne.
Faire face à la demande de nouveaux logements
Devant l’explosion des projets immobiliers, les promoteurs recherchent de plus en plus de capitaux pour répondre à une croissance continue des demandes en matière de nouveaux logements.
Quand on considère le modèle classique d’investissement immobilier, les promoteurs financent un projet immobilier à parts égales entre capitaux propres et crédit bancaire.
Or, ce modèle classique a 2 limites :
• La trésorerie ou les capitaux propres ne sont pas inépuisables. La reconstitution d’une telle trésorerie s’effectue au terme de chaque projet immobilier. Le besoin de fonds de roulement est conséquent.
• Le financement immobilier par la banque est limité : il dépend de plusieurs acteurs, dont le taux d’endettement, le type d’actif net, etc.
Afin d’augmenter l’effet levier et de ne plus prendre en compte ces freins, les promoteurs ont tout à gagner à trouver une autre source de financement. Le financement participatif immobilier a pour unique limite le nombre d’épargnants qui sont susceptibles d’investir. Comme le ticket d’entrée est relativement faible, la rémunération des crédits bancaires est plus importante, ce qui laisse présager la possibilité de toucher un large public de particuliers avec le crowdfunding immobilier.
Un rendement potentiellement élevé, mais risqué
Dire que le crowdfunding est sans risque est fallacieux. Concrètement, ce financement participatif immobilier peut être un rendement risqué. L’unique moyen de séduire les investisseurs est de monter le taux de rendement, car oui, le risque de faillite du promoteur est non négligeable, ce qui empêche de récupérer sa mise à terme. Le risque avec le crowdfunding immobilier est augmenté par l’importance des intérêts qui sont relativement importants pour un secteur d’activité connu pour tirer ses marges à la baisse et son risque omniprésent de retard de livraison des travaux. Concrètement, pas de travaux = pas de trésorerie.
Mais ce risque ne signifie pas pour autant que le crowdfunding ne vaut pas la peine. Tout dépend du taux de rendement si celui-ci est de 10 %, alors le ratio rentabilité/risque est tout à fait acceptable.
Attention : Comme ce mode de financement est assez jeune, surtout dans le milieu immobilier, il est important de se méfier des pratiques de type Ponzi.
Des avantages intéressants
Cependant, le crowdfunding immobilier a plusieurs atouts à son actif :
• Une solution d’épargne à court terme rémunératrice
• La possibilité de financer plusieurs projets pour que les rendements composent les pertes d’autres projets.